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Trop perfectionniste, et alors !

perfectionniste

Oui, j’ai souvent entendu cette remarque à mon égard : « tu es trop perfectionniste ! ». Je la reçois mi-figue mi-raisin. Est-ce un reproche, un signe d’agacement ou d’admiration ? Qu‘est-ce qui se cache sous l’expression « tu es trop perfectionniste ! » ? Passons en revue quelques caractéristiques du perfectionniste. Et regardons comment transformer le perfectionnisme parfois handicapant en une ressource précieuse et productive.

Trop perfectionniste pour agir

Certains messages nous ont été répétés très jeunes : « Recommence tant que ça n’est pas impeccable » ou « 18/20 ? Il y a eu des 20/20 ? » et finissent par piloter nos comportements d’adultes. On appelle cela des « drivers », des injonctions intériorisées qui nous conduisent inconsciemment. Nous vivons avec cette petite voix intérieure qui répète « sois parfait·e » et qui souvent nous bloque pour agir. Ça vous parle ?

Être trop perfectionniste conduit à attendre le moment parfait pour passer à l’action afin de s’assurer d’un résultat parfait. En ce sens, le perfectionnisme peut être un frein à l’action. Mieux vaut ne rien tenter de peur de ne pas atteindre le résultat fixé. Mieux vaut ne pas se lancer tant que chaque étape du processus n’est pas sous contrôle.

Le perfectionniste projette un résultat parfait à la hauteur de ce qu’il pense devoir atteindre. Par exemple, dans le cadre de l’évolution ou de la reconversion professionnelle, des clients perfectionnistes me disent : « je ne peux pas changer car je n’ai pas toutes les compétences pour ce nouveau travail » ou « ça n’est pas LE moment de changer ». Pour le perfectionniste, si toutes les conditions ne sont pas réunies, les zones d’incertitudes sont des dangers potentiels à éviter !

En fait, le moment idéal pour changer de travail ou le job parfait n’existe pas ; nous construisons nos opportunités dans une réalité imparfaite. Être trop perfectionniste entrave la capacité à se lancer, à créer ses propres occasions. L’objectif d’atteinte du résultat bloque les phases d’expérimentation et d’apprentissage nécessaires à l’existence du projet. Dans la période d’incertitude actuelle, le perfectionniste est mis à rude épreuve et la tentation est grande de se figer dans un contexte où le contrôle échappe.

Quand une personne raconte son parcours de reconversion professionnelle, elle dit les petits pas, les tentatives, les ratages, les avancées et les surprises. Elle parle des chemins de traverse et des découvertes en cours de route. La vie est plus passionnante qu’un parcours tracé et maîtrisé dès le départ !

Le perfectionniste prend des risques sans le savoir…

1. Le risque de l’auto-dévaluation

La tendance du perfectionniste à se mettre la barre très très haut alimente les probabilités d’échecs. Le livre antidote des perfectionnistes est Les vertus de l’échec de Charles Pépin, Allary Éditions 2017, qui aborde à partir d’exemples historiques et actuels la spécificité de l’humain à apprendre de ses erreurs pour avancer. L’échec est la rencontre avec le réel et donne une chance de se réinventer. Il rappelle que « rater » n’est pas « être un raté » mais « gagner en expérience ».

2. Le risque de perdre de vue l’objectif

Il arrive aussi que le perfectionniste se perde dans les détails, ait du mal à distinguer les priorités et prenne du retard. La préparation assidue et l’anticipation de chaque étape entachent le plaisir de l’instant présent.

Une cliente perfectionniste qui adorait cuisiner me racontait que quand elle invitait des amis, la peur de ne pas réaliser le diner parfait prenait le dessus sur le plaisir de préparer le repas. Obnubilée par le résultat, et elle en oubliait le plaisir de cuisiner jusqu’à ne plus lancer d’invitation. Ayant pris conscience de ce frein au cours des séances de coaching, elle s’est mise au défi de préparer le dîner le plus simple et délicieux qu’elle puisse imaginer. Le repas fut réussi et la soirée détendue. Elle s’est promis de proposer une formule auberge espagnole la prochaine fois ! Elle a réussi à déplacer son obsession de perfection du repas vers le plaisir de cuisiner et le choix de passer un bon moment avec ses amis.

3. Le risque d’épuisement

Trop perfectionniste 2

À être trop perfectionniste, nous courrons vers un but difficile à atteindre, si ce n’est au prix de l’épuisement. Une image m’est venue lors d’une séance avec une cliente qui me parlait de son perfectionnisme excessif ; l’image du lièvre qu’on fait courir le long des pistes de courses de lévriers pour les entrainer à aller toujours plus vite ; le lapin est un leurre que jamais les chiens ne rattraperont. Quelle pression les perfectionnistes se mettent sur les épaules et que d’insatisfaction engrangée !

4. Le risque d’isolement

Le perfectionniste a tendance aussi à s’isoler et à ne pas déléguer de crainte que les résultats ne soient pas à la hauteur de ses attentes. Cette attitude peut être un obstacle dans la relation à l’autre dont il supporte mal les imperfections, allant même jusqu’à l’équation ce qui n’est pas parfait n’est pas valable. L’autre n’est pas capable de faire les choses aussi bien que moi, et encore moins de m’aider. À l’autocritique, s’ajoute le jugement sur les autres. Dans le cadre du travail, ce comportement de perfectionniste à tout crin peut créer des tensions avec les collègues qui se sentent jugés. Un supérieur hiérarchique perfectionniste risque lui d’exclure des collaborateurs de son champ de vision.

Dans un groupe de codéveloppement que j’animais, un participant nous ayant confié combien il était perfectionniste, a témoigné en fin de session : « Dans les échanges, je me suis rendu compte que les autres avaient les mêmes problèmes que moi et qu’ils les résolvaient autrement. Ça m’a rassuré et donné des idées alors que j’étais sûr que personne ne pouvait m’aider et qu’il n’y avait que moi capable de résoudre ce problème « à la perfection ».

On n’est jamais trop perfectionniste

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La perfection est un oiseau en cage qu’il est bon de laisser s’envoler vers l’excellence !

Mon message pour toi, ami perfectionniste : sois perfectionniste au bon moment, de la bonne façon, avec la bonne intensité, pour de bonnes raisons et avec les bonnes personnes.

Et pour t’y aider, voilà quelques pistes pour s’alléger et faire briller les facettes du perfectionniste :

1. Inscrire ses objectifs dans la réalité

Certains profils ont plus tendance à être plus perfectionniste que d’autres. Par exemple, pour une personne haut potentiel ou zèbre, la perfection c’est la norme ! Il lui est difficile de bouger son curseur tant qu’il n’a pas réalisé que ses objectifs sont d’emblée hors normes. Cette prise de conscience est une étape nécessaire pour les perfectionnistes ; elle permet de se reconnecter à la réalité souvent plus atteignable qu’on ne se l’imagine.

  • Viser l’excellence, plutôt que la perfection.
  • Vérifier auprès des demandeurs les éléments de réponse attendus – délai, type de documents. Il est important de confronter sa norme à celle des autres. On est souvent surpris et cela permet d’ajuster son travail à la réalité d’une demande.
  • Doser ses efforts et décider où et quand être parfait. Quels sont les enjeux dans telle ou telle situation ?
  • Créer votre Produit Minimum Viable comme cela fait en entreprise pour tester une hypothèse, sans attendre de maîtriser tous les paramètres d’un projet pour vous lancer. Intéressez-vous au processus ; privilégiez la progression et les apprentissages pour un résultat encore plus riche !
2. Sortir du jugement sans fondement et oser se féliciter !

Il est important de se réapproprier ses jugements sur soi-même et d’en comprendre les mécanismes. Nul n’est plus sévère envers lui-même que le perfectionniste. Je vous invite à prendre du recul et à vérifier la véracité de ce discours en boucle « je ne vais jamais y arriver dans les délais « ou « non, je n’ai pas réussi ce travail comme je le souhaitais » :

  • Écrire les faits pour faire taire la petite voix intérieure.
  • Accueillir les compliments et célébrer les réussites.
  • Se demander d’où nous vient l’injonction « sois parfait·e » et trouver une autre phrase plus constructive comme « je suis humain·e et j’ai droit à l’erreur ».
  • Se demander régulièrement « à quoi ça me sert dans cette situation d’être perfectionniste ? »
    Pourquoi ai-je ce besoin de contrôler toutes les étapes ?
3. Distinguer l’être du faire

Je ne pense pas qu’on soit TROP perfectionniste ou TROP sensible ou TROP gentil… Cela reviendrait à dire que notre être est inadapté alors qu’il ne s’agit que de comportements sur lesquels nous pouvons agir. Se dire « oui, j’ai des comportements perfectionnistes » permet de prendre du recul et de régler son curseur. Être perfectionniste à bon escient permet de soulager la pression permanente et la charge mentale.

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Le perfectionniste pense qu’il est jugé sur la perfection de ce qu’il fait, là où ses proches aimeraient sa seule présence détendue et à l’écoute !

  • Cultiver d’autres aspects de soi comme la créativité, la curiosité, la bienveillance.
  • Laisser de la place aux autres et à leurs différences ; soigner la qualité des relations.
  • Accueillir l’imprévu et glisser dans sa vie de la flexibilité et de l’adaptabilité.
 
4. Prendre conscience des qualités de nos défauts et jouer avec !

Les perfectionnistes sont des pépites dans une équipe ; ils sont fiables, engagés, savent détecter les erreurs, travailler avec méthode et persévérance, soigner les finitions, éviter les improvisations hasardeuses. Ces qualités doivent être encouragées et honorées. Il est bon de les faire valoir et d’avoir le sens de la répartie quand on vous dit « tu es trop perfectionniste ! ». Oui j’ai de grandes capacités d’analyse, de prévision des risques, d’attention pointue, d’application. Ce que je fais est précis, préparé, organisé.

  • Se féliciter des facettes lumineuses du perfectionnisme et de votre contribution à la vie de l’équipe, de la famille, de l’univers.
  • Pratiquez l’auto-dérision à bon escient et avec bienveillance.
  • Tester de petites doses d’imperfection quotidiennes et observer ce qui arrive ! Vérifier si le monde s’écroule.
  • Développer vos capacités d’humour et de non-jugement. Transformer la critique en curiosité envers les autres.

Et vous, quels comportements perfectionnistes identifiez-vous dans votre vie ? Quelles astuces trouvez-vous pour arrondir les angles de votre exigence excessive ?

Le coaching permet d’identifier les vulnérabilités du perfectionnisme et de les transformer en atouts précieux. Si vous souhaitez aborder ce sujet contactez-moi et parlons-en.

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Passer à l’action

Passer à l'action

Ce matin vous vous réveillez encore avec en tête cette liste des choses que vous aimeriez faire, que vous auriez dû faire, que vous rêvez de faire !
Vous mettez ces bulles d’envies de côté et reprenez le cours de votre vie sans passer à l’action. Pourtant de jour en jour la petite voix intérieure se fait insistante. Et aujourd’hui vous décidez qu’il est temps de passer à l’action !
Vous ne savez pas comment vous y prendre, ni par où commencer ? Je vous propose quatre étapes pour passer à l’action et vous lancer dans vos projets personnels ou professionnels. La mise en route et les premiers pas sont parfois difficiles puis le chemin s’aplanit et des paysages insoupçonnés s’offrent à vous.

Un premier pas pour passer à l’action : faites la liste de vos envies, elles ont des choses à vous dire !

Il est important d’observer les projets qui reviennent en boucle et que vous balayez à coups de « ça n’est vraiment pas le moment » ou « c’est impossible financièrement ». Combien de fois vous êtes-vous dit ou avez-vous entendu des collègues ou des proches déclarer « il y a tellement de choses que j’aimerais faire et je n’arrive jamais à passer à l’action » !

Par exemple :

  • « J’ai toujours eu envie de faire du piano mais je ne m’y suis jamais mis »
  • « Cette formation en management me tente vraiment mais je n’arrive pas à m’inscrire »
  • « Ce serait bien si j’avais un jardin avec un petit potager pour m’en occuper avec les enfants »
  • « Et si j’ouvrais un atelier solidaire de réparation de vélos ; j’y pense depuis des années et ne parviens pas à passer à l’action ! »

Vos envies ne viennent pas à vous par hasard et sont des éléments d’informations sur qui vous êtes aujourd’hui. Elles se construisent à travers vos expériences, vos talents enfouis, vos rêves d’enfants, votre réalité d’adulte. Faire connaissance avec elles vous permettra de trouver les leviers pour passer à l’action. Les étouffer crée de la frustration ; les émotions comme la colère envers soi-même, la tristesse, la culpabilité viennent souvent de besoins qui ne sont pas satisfaits, encore faut-il les repérer !

Alors comment cerner ces besoins qui se cachent derrière vos projets ?
  • Passez à l’action et mettez votre liste d’envies noir sur blanc ; donnez à chaque projet une chance d’exister
    Écrivez en couleur sur une grande feuille ; faites un collage à partir d’images découpées dans des magazines ; utilisez des photos, dessinez et affichez cette liste dans un endroit où vous la verrez plusieurs fois par jour
  • D’où vous viennent ces envies ? Depuis quand avez-vous ces projets en tête ?
    Notez vos expériences relatives à ces projets, les personnes rencontrées ; vos souvenirs liés à ces envies
  • Quels besoins seront comblés par ces projets ?
    Identifier les besoins qui sous-tendent chaque projet : besoin de monter en compétence, de partager des moments en famille, d’exprimer votre créativité, besoin de vous sentir utile…ou simplement de passer à l’action ?

Identifiez les domaines de votre vie dans lesquels vous souhaitez passer à l’action

Ils nous arrivent de généraliser à travers des déclarations telles « j’ai envie de me mettre au piano ». Quel(s) domaine(s) de votre vie sera enrichi et transformé par l’apprentissage du piano ? Est-ce le besoin d’avoir un loisir personnel ou souhaitez-vous devenir soliste professionnel ? L’envie de créer un potager répond-elle à un désir d’activité ludique et instructive avec vos enfants ou est-ce votre curiosité pour la permaculture qui en est à l’origine ? L’atelier de réparation de vélo correspond-il à un besoin d’engagement solidaire dans le cadre d’une reconversion professionnelle ou à votre passion de la mécanique et des deux roues ?

Je vous invite à identifier ce qu’il y a derrière ces envies et les domaines dans lesquels vous souhaitez passer à l’action : vie professionnelle, bien-être personnel, expression de votre créativité, projet familial, cercle amical, vie de couple. Ce travail de mise à plat vous permettra d’y voir plus clair et vous donnera des clés pour passer à l’action de façon efficace et ciblée. En effet, vous n’aborderez pas de la même façon un projet de reconversion professionnelle vers la permaculture ou la création d’un potager familial !
Souvent ce qui apparaît « compliqué » se révèle souvent « complexe » c’est-à-dire « imbriqué », avec des plis (du latin cum-plexus) qu’il suffit de déployer et de mettre à plat. Il est important de prendre le temps d’explorer ses envies avant de passer à l’action et de se réjouir de cette profusion, terreau de beaux projets à venir. Je vous invite à tester cette façon positive d’appréhender les projets qui vous habitent non plus comme des « rêves insensés » mais comme une richesse singulière à partir de laquelle vous allez pouvoir passer à l’action.

À travers les spectacles auxquels j’assistais régulièrement, je me suis découvert une passion pour la danse contemporaine. Cette attraction s’est accompagnée d’une immense envie de danser moi aussi ! Rouillée, souffrant de tendinites chroniques, j’ai considéré pendant des années que jamais je ne passerai à l’action. Je me contentais d’aller voir des spectacles en me disant à chaque fois « Ah si j’avais une seconde vie, je serais danseuse ! ». Un jour j’ai réalisé que danser répondait à un besoin de mouvement, de musique et de collectif et que des solutions devaient exister si j’abandonnais le fantasme d’être danseuse professionnelle, ou la frustration de ne pas l’être ! Il y a une quinzaine d’années, j’ai décidé de passer l’action. J’ai cherché, testé et trouvé des formes de danse adaptées à mes capacités physiques. Depuis, je danse régulièrement, à mon rythme et à ma façon, ce que je n’aurai cru pouvoir faire auparavant !

Vérifiez que vos envies de passer à l’action sont toujours d’actualité

Vous vous demandez à présent comment choisir, par quoi commencer et comment se mettre en mouvement par rapport à cette liste d’envies ; comment passer à l’action afin de faire évoluer votre vie professionnelle, d’exprimer votre besoin de créativité, de partager des moments en famille, de retrouver votre forme physique ?

D’abord, il n’y a pas de « petits projets » qui ne mériteraient pas votre attention, ni de projets insurmontables dont se détourner ; Il n’y a que des projets qui ne sont plus adéquats, ou pas encore mûrs pour passer à l’action.

Avant de passer à l’action, posez-vous quelques questions
  • Qu’est-ce que la réalisation de ce projet va m’apporter dans ma vie d’aujourd’hui ?
    Notez et goûtez-en à l’avance les bénéfices concrets, et mesurez objectivement les coûts !
  • Que se passera-t-il si vous ne passez pas à l’action ?
    Notez les incidences concrètes sur chaque domaine de votre vie et évaluez-les sur une échelle de 0 à 10.
  • Vérifiez si cette envie de passer à l’action est toujours d’actualité.

Il arrive que nous nous accrochions à une image de nous-même qui s’émousse avec le temps et ne nous correspond plus. Il est alors courageux d’actualiser ses envies avant de passer à l’action. En faisant le point sur vos projets « en suspens », vous découvrirez peut-être que des envies n’ont plus leur place dans votre vie d’aujourd’hui ; vous déciderez de passer à l’action sur un autre terrain, ou autrement.

J’ai accompagné en coaching une personne qui se considérait comme une baroudeuse, empêchée dans sa vie adulte de poursuivre ses envies de voyages. Elle ne cessait de se répéter en boucle « j’aimerais voyager plus souvent », voire « je devrais voyager plus » sans arriver à passer à l’action. Au cours des séances, elle a réalisé qu’elle n’était pas si à l’aise que ça dans le fait de partir seule, qu’elle avait besoin d’un certain confort, que des peurs existaient en elle. Si elle voyageait moins c’était peut-être parce que l’envie n’était plus la même. Elle a accepté d’abandonner l’image de « baroudeuse » qu’elle s’était construite et a mis son énergie dans des projets en cohérence avec ses envies d’aujourd’hui. L’été dernier, elle a loué une maisonnette en bord de mer et tous ses amis sont venus lui rendre visite ! Une autre façon de voyager.

Passer à l’action avec plaisir et patience

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Nous oublions souvent deux notions essentielles dans nos désirs de changement ; le plaisir comme moteur de transformation d’une situation et la patience dans l’obtention d’un résultat qui se mesure pas à pas.

  • Configurez le projet à votre mesure et surtout à l’aune de vos envies. Même si votre meilleure amie s’est lancée dans une entreprise de vente de confitures en ligne qui fait le bonheur des collègues et des restaurateurs, passez à l’action et confectionnez des confitures maison juste pour le plaisir de cuisiner, de déguster et d’offrir. Faites-vous plaisir !
  • Commencez par une micro-action !
    Que diriez-vous d’aller visiter une jardinerie en famille et d’observer les questions, les blocages, les partages, avant de déménager dans une maison à la campagne avec un potager ? Organisez un après-midi réparation vélos dans votre garage avec les amis et voisins avant de passer à l’action et d’ouvrir votre atelier en ville !
    TESTER votre envie à travers une action simple, à portée de main, que vous vous engagez à réaliser rapidement, à une date fixée.
  • Acceptez de ne pas tout commencer en même temps et privilégiez un projet à investir ; passer à l’action, c’est en choisir une et la réaliser plutôt que d’en envisager dix sans en investir aucune. C’est en faisant que l’on fait !
  • Soyez constant et patient quand vous passez à l’action.
    N’hésitez pas à déterminer des critères d’avancée très concrets de votre projet et à évaluer régulièrement les résultats obtenus.

Alors prêts à faire la paix avec cette liste qui tourne en boucle dans votre tête et à passer à l’action avec plaisir et une graine de patience ?

Et vous comment vous y prenez-vous pour passer à l’action ? Quelles astuces utilisez-vous ? Quelles est la micro-action que vous vous engagez à faire cette semaine ?

Je vous invite à passer à l’action et à partager vos expériences et vos retours en commentaires ! Ils seront utiles à tous.
L’accompagnement en coaching permet de clarifier et d’actualiser ses envies, de lever les freins au changement et de déterminer, à son rythme et en toute autonomie, des mises en actions personnalisées et déterminées dans le temps.

Si vous souhaitez faire le point et passer à l’action dans les domaines professionnels et personnels, n’hésitez pas à me contacter pour en parler !

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La charge mentale, vous connaissez ?

charge mentale 1 La charge mentale, ça vous dit quelque chose ? Vous avez du mal à débrancher le soir en arrivant à la maison ; vous rentrez du travail avec en boucle le film de la journée et le scénario de la semaine à venir. Le matin vous partez au bureau avec la liste de coups de fils à passer au moment du déjeuner, les choses à ne pas oublier de faire… en rentrant, les affaires à préparer pour le week-end.

Bref, où que vous soyez votre esprit est sans cesse occupé par les choses à faire maintenant, plus tard, pour vous, pour les autres, ici et ailleurs. Votre charge mentale tourne à plein régime !

Dans cet article, je vous invite à regarder de plus près les contours de cette charge mentale, ses effets et surtout les pistes à explorer pour vous alléger la tête !

La charge mentale, qu’est-ce que c’est ?

L’expression « charge mentale » apparaît en 1984 dans un article de la sociologue Monique Haicault au sujet de la « charge mentale ménagère » qu’elle définit par « le fait de devoir penser simultanément à des choses appartenant à deux mondes séparés physiquement », renvoyant là au travail et à la vie domestique. Par extension, la charge mentale consiste à devoir traiter simultanément une masse d’informations et d’actions qui existent dans des espaces temps différenciés.

La charge mentale se construit au travail, dans l’espace domestique et familial et dans tous les domaines combinés de la vie. Dans des périodes d’évolution ou de reconversion professionnelles, la charge mentale peut être très forte ; la multiplicité de pistes, d’envies et de démarches peut créer un écheveau allant jusqu’à paralyser la mise en action.

La charge mentale est une charge invisible et envahissante.

La profusion de « choses à ne pas oublier  » met le cerveau en surchauffe et la charge mentale se révèle bruyamment au grand jour quand les symptômes d’épuisement apparaissent : oubli, confusion, sautes d’humeur, baisse de vigilance au travail, chutes, déprime pouvant conduire au stress et au burn-out.

La charge mentale au travail

La charge mentale, silencieuse et invisible est plus difficile à mesurer que la pénibilité physique ou les problèmes environnementaux au travail.

Elle se manifeste surtout au moment où elle devient une surcharge mentale avec des symptômes physiques et psychiques. Le stress et l’épuisement professionnel ou burn-out sont des conséquences de la charge mentale et font partie des risques psycho-sociaux.

Il est important de repérer les trois facettes principales de la charge mentale au travail afin de prendre conscience, d’évaluer et de diagnostiquer les excès, de façon préventive. En effet quand ces éléments ne sont pas équilibrés, ils se transforment en contraintes et en charge mentale douloureuse et toxique.

La charge cognitive
  • La multiplicité et le volume d’informations à traiter,
  • Le nombre et la complexité grandissante des tâches à exécuter,
  • La multiplication des interlocuteurs à satisfaire,
  • Le zapping, le morcellement du travail,
  • Le traitement simultané des informations induit par les nouvelles technologies : avoir plusieurs fenêtres ouvertes sur nos écrans en ouvre de nouvelles à l’intérieur de notre tête.
La charge psychique
  • Une atmosphère conflictuelle au travail et des relations tendues avec des collègues,
  • Un manque de reconnaissance de la hiérarchie,
  • Des tâches non adaptées aux capacités et aux compétences,
  • La sensation d’isolement et la perte de sens,
  • Les responsabilités lourdes sur les épaules des cadres et managers,
  • Les changements à répétition et les incertitudes quant à l’avenir.
La pression temporelle
  • L’urgence permanente au détriment de l’importance,
  • Les durées compressées et les obligations de résultats chiffrés,
  • La nécessité de satisfaction du client habitué au  » toujours plus, toujours mieux, toujours plus vite « .

La charge mentale peut être alourdie par des espaces de travail et du mobilier inconfortables ou un environnement sonore et lumineux non adaptés.

Un client me racontait qu’avant même d’arriver au travail, il appréhendait le bruit de la machine à café qui se déclenchait à intervalles très réguliers. L’anticipation de ce bruit récurrent augmentait sa charge mentale en plus des conversations dans un espace de pause mal insonorisé. Tous ces facteurs mis bout à bout contribuent à créer à l’intérieur de notre boîte crânienne une véritable cacophonie… silencieuse, la charge mentale est à l’œuvre !

Pas tous égaux devant la charge mentale

C’est souvent aux femmes que revient la gestion du quotidien qu’elles cumulent avec les tâches et responsabilités au travail. La blogueuse Emma aborde la charge mentale des femmes dans son épisode Fallait demander, repris aux éditions Massot. Dans une suite de portraits cinglants, elle met en lumière le mécanisme des femmes « cheffes » à la maison et des hommes « exécutants » répétant « fallait demander ».

Dans un court métrage pertinent intitulé Je suis la charge, Margaux Heller décrit une situation de couple où la femme fait la moitié du lit, laisse à son compagnon la moitié des plats à nettoyer, vide la moitié du lave-vaisselle pour lui montrer concrètement ce que signifie « partager les tâches » !

Aurélia Schneider, psychiatre, tout en reconnaissant la part de la charge mentale des femmes permet de moduler les approches et d’enrichir le propos dans son ouvrage « La Charge mentale des femmes… et celle des hommes, mieux la détecter pour éviter le burn-out  » (éditions Larousse, 2018).

Il y a des contextes de travail, des situations de vie chargées et des environnements sociétaux qui influent sur la charge mentale. Par ailleurs, des tempéraments ou postures la favorisent ou la tiennent à distance. Certaines personnes, très ancrées dans le présent, confiantes en leurs capacités, ayant réussi à bien s’organiser, à déléguer et surtout à lâcher prise vivent avec une charge mentale faible voire inexistante.

Au travail, la charge mentale touche hommes et femmes de tout âge. Elle atteint particulièrement les personnes perfectionnistes et anxieuses. Les adultes neuro-atypiques, hauts potentiels ou zèbres sont soumis à une charge mentale importante et souvent incomprise ou mal interprétée. La charge mentale est renforcée par leur pensée divergente et foisonnante, les associations d’idées et leur grande sensibilité aux environnements humains et physiques.

Comment diminuer sa charge mentale ?

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Réduire sa charge mentale

Il est important de repérer les situations et les facteurs qui activent notre charge mentale afin de mettre en place des actions pour la réguler. Au-delà des recettes, je vous invite à tester, conjuguer et adapter des pistes selon votre tempérament, vos envies et vos besoins.

Lors d’une séance de coaching, un client épuisé, en perte d’efficacité et de motivation au travail est arrivé en me disant « j’ai la tête qui va exploser ». Je l’ai invité à faire l’inventaire de ce qu’il allait trouver autour de lui si sa tête explosait. Il a déposé point par point sa charge mentale. Il m’a raconté sa perméabilité aux conversations des collègues dans un bureau mal insonorisé, la pression temporelle (tout à rendre en même temps), les interruptions incessantes au travail avec des demandes urgentes en continu, le poids de ses responsabilités de chef d’équipe, l’organisation de l’accueil de ses enfants en garde alternée, les visites à sa mère en perte d’autonomie. En faisant l’inventaire, il a réalisé combien la juxtaposition des informations et des actions à régler dans des espaces distincts pouvaient encombrer son cerveau et le déconnecter du présent. Au cours des séances, il a abordé chaque item, a construit des solutions adaptées, a hiérarchisé les actions… et surtout pris de la hauteur avec humour. Nommer sa charge mentale lui a permis de dialoguer avec elle, de réorganiser les urgences et les choses importantes et de libérer de l’espace pour être inscrit dans le présent… et le plaisir.

Il existe de nombreuses techniques et postures pour diminuer sa charge mentale notamment dans l’organisation des tâches et l’attitude au travail :

  • Apprendre à dire non, à ne pas accepter plus de tâches et de responsabilité qu’on peut en intégrer dans une journée, une semaine,
  • Savoir demander de l’aide et/ou déléguer clairement,
  • Trouver et créer des moments de partage et d’entraide,
  • Anticiper, planifier, réguler. Des outils existent à foison pour faire des to-do lists… encore faut-il que le suivi ne crée pas de stress supplémentaire !
  • Hiérarchiser ses tâches au travail ou à la maison. La matrice d’Eisenhower permet de classer documents et mails et projets selon leur urgence et importance,
  • Se concentrer sur des tâches uniques et se fixer des durées pour les accomplir,
  • Découvrir la Communication Non Violente pour limiter les conflits qui prennent de l’espace intérieur et nourrissent la charge mentale,
  • Faire de vraies pauses en évitant le coup de fil qui va réactiver la charge mentale.

Je partage avec vous un rituel que j’ai créé et qui me permet de respecter des temps de pause : je dessine un petit rectangle de couleur jaune profond, presque orange que j’appelle mon « Lego Pause » et chaque semaine je le place dans mon agenda à 2 ou 3 endroits pour définir un temps « sans rien ». Vous pouvez le faire plus petit et le glisser dans l’organisation de chaque journée. Ainsi je matérialise et je visualise mes VRAIES PAUSES. À vous de trouver votre technique. Une amie dessine un papillon pour se rappeler de souffler, de s’envoler et d’alléger sa charge mentale du jour !

Apaiser sa charge mentale

Respirer, faire des exercices pour apaiser la charge mentale. Les techniques de relaxation et de méditation sont préconisées comme :

  • La sophrologie
  • La méditation
  • La cohérence cardiaque
  • La relaxation musculaire et les massages
  • Le Qi Gong ou le Tai Chi
  • et pour d’autres ce seront des exercices cardios, du jogging, de la marche rapide ou de la danse. À chacun son rythme !

Et surtout être bienveillant envers soi-même… pour ne pas alourdir la charge mentale avec de la culpabilité et de l’auto harcèlement.

Il est utile parfois de se demander : « Et si ça n’est pas fait, que se passe-t-il ? » ou de se projeter en se disant « Dans 3 ans si cela n’est pas réalisé, ça changera quoi ? », ce qu’Aurélia Schneider appelle la décentration dans le temps. Cet exercice permet de relativiser l’importance d’une tâche ou de dédramatiser une situation qui parait extrêmement urgente, par exemple. Prendre de la hauteur face à une situation en s’imaginant la survoler sur les ailes d’un oiseau crée aussi de la distanciation visuelle et allège la charge mentale.

Pendant des années, ma charge mentale a entamé mon rapport au présent. Je vivais avec une voix intérieure en boucle qui déroulait la liste des tâches à faire dans l’heure, demain, tout de suite. Je m’étais spécialisée dans l’arrosage automatique de ma charge mentale… même en vacances.
Ma charge mentale a pesé aussi sur mon entourage qui hésitait à me solliciter de crainte d’être la goutte d’eau qui ferait exploser le vase. Quand j’ai réussi à relâcher un peu ma vigilance permanente, je me suis rendue compte que cela laissait aussi de la place aux autres, à l’imprévu, au plaisir du moment présent. Je suis devenue moins sujette aux imprévisibles éclats de colère, au découragement… et je perds moins mes clés ou mes lunettes !

J’ai pu vérifier qu’il reste de la marge entre perfectionnisme et laxisme. Je vous invite à déplacer avec humour votre curseur entre ces deux extrémités et à tester progressivement des zones allégées de charge mentale… sans danger !

Et vous comment décririez-vous votre charge mentale ? Quels facteurs et quels contextes l’aggravent ?
Comment l’allégez-vous ? Merci de partager via le commentaire vos expériences et vos astuces qui peuvent servir à tous.

Le coaching permet d’identifier les éléments singuliers de votre charge mentale, les processus qui la favorisent, les croyances qui la renforcent « si je ne le fais pas, personne ne le fera ! », d’aborder votre rapport personnel au temps et de trouver les leviers qui vous permettent d’alléger votre charge mentale, à votre rythme !

Si vous souhaitez faire le point sur une charge mentale qui vous entrave, contactez-moi pour en parler.

La charge mentale, vous connaissez ? Lire la suite »